Qu’est-ce que le fact-checking ? Ce terme anglais qui se traduit littéralement par “vérification des faits”, désigne à l’origine un mode de traitement journalistique consistant à vérifier de manière systématique des affirmations de responsables politiques ou des éléments du débat public.

Initialement, l’exercice était surtout réservé aux journalistes. Avec l’arrivée d’internet et des réseaux sociaux, il s’est toutefois étendu à tous les producteurs de contenus soucieux de fournir de l’information sourcée, vérifiée et donc fiable à leur audience. En effet, dans un contexte d’infobésité et de montée en puissance des médias sociaux, les tentatives de manipulation d’information et de détournement d’images se multiplient, parfois à grande échelle. Canulars, complotisme, désinformation, rumeurs, propagande, deepfakes : sur internet, personne n’est à l’abri d’une information volontairement tronquée.

 

Comment séparer le bon grain de l’ivraie ?

 

Pour faire le tri, vous pouvez déjà  appliquer quelques règles simples :

  • Être conscient du risque d’exposition à de fausses informations sur internet : cela peut paraître banal, mais ce n’est pas une évidence pour tous 
  • Se méfier des “images” partagées et relayées en masse : renseignez-vous sur la source initiale et vérifiez qu’elles n’ont pas été détournées. Comment ? En utilisant par exemple un moteur d’image inversé
  • Se renseigner sur les sources des contenus : le site d’où provient l’information est-il vraiment fiable ? 
  • Vérifier la véracité des informations sur des sites de “debunkers” tels que Hoaxbuster, et autres initiatives de médias traditionnels tels que Les Décodeurs (Le Monde), qui traquent et déconstruisent  les fausses informations du web

 

 

Découvrez ici un article de l’INA recensant les principaux sites, rubriques et chroniques de fact checking en France 

 

Fake-news : soyez particulièrement vigilant en temps de crise

 

L’émotion et les réactions suscitées par les nouvelles “à sensation”, les catastrophes et les crises, génèrent régulièrement un flot d’informations erronées sur internet. En effet, ce type de scénario et de période anxiogènes sont plus propices aux fake news. Comme l’indique Guillaume Brossard, fondateur de Hoaxbuster dans un article dédié à la crise actuelle du coronavirus , les fausses informations n’ont jamais autant circulé que ces dernières semaines. Selon lui, hormis les dérives traditionnelles liées aux théories du complot ou à la création de “buzz”, certaines fausses informations qui circulent peuvent également partir d’un bon sentiment. Par exemple, certaines personnes cherchant à alerter leurs proches qui n’ont pas encore conscience de ce qui peut leur tomber dessus, diffusent des informations sans réellement maîtriser le sujet ou les vérifier. S’ensuit hélas souvent le principe du téléphone arabe qui vient rajouter de la confusion, combiné à la puissance de partage des réseaux sociaux qui fait circuler en masse des informations tronquées.

 

                             

Exemples de fake news circulant sur internet durant la crise du COVID-19

 

Quels enjeux pour les marques ?

 

Comme indiqué plus tôt, à l’origine, le fact-checking était l’apanage des journalistes pour vérifier des informations concernant des politiques ou des faits sociétaux. Aujourd’hui, le Web et les réseaux sociaux ont élargi le spectre de cet exercice aux marques. Celles-ci, depuis qu’elles prennent la parole sur les réseaux sociaux sont également exposées au risque de désinformation à leur sujet. Dans un livre blanc réalisé par Visibrain et Heiderich Consultants, plusieurs cas ont été décortiqués.

Parmi eux, le cas du faux communiqué de Vinci. En 2016 l’entreprise a en effet été victime d’usurpation d’identité, traduite par l’envoi à certains médias d’allégations mensongères à son sujet. Relayées trop rapidement par des agences de presse, ces fausses informations ont même fait chuter le cours de bourse de Vinci. Inévitablement, celles-ci ont également été reprises sur les réseaux sociaux, suivies d’un effet boule de neige. L’Agence d’information financière américaine Bloomberg a même été sanctionnée par l’Autorité des Marchés financiers en 2019. Le motif ? ne pas avoir vérifié les informations avant publication.

 

Marques : quelles stratégies adopter ?

 

Aujourd’hui, les entreprises font face à un contexte où elles ne peuvent pas tout contrôler. L’ultra-réactivité des réseaux sociaux représente un véritable talon d’Achille, en particulier pour les entreprises avec un coeur d’activité sensible. L’intérêt de mettre en place un système de veille et une véritable stratégie d’e-reputation n’est pas un luxe. La possibilité d’être alerté dès que votre marque est associée à certains mots-clés peut vous aider à anticiper une crise, à mieux vous préparer, et à réagir de manière proactive.

Dans l’idéal, une approche globale de la notion du risque (financier, image, réputation, métier, etc.) permettrait de réaliser une veille efficiente et ainsi de protéger l’organisation dès les premiers signaux faibles. D’où l’intérêt de combiner sa veille e-réputationnelle avec une veille stratégique sur ses problématiques sectorielles.

Cependant, cet exercice ne s’improvise pas. Des experts du digital sont formés à l’usage des outils de veille des réseaux sociaux afin de surveiller votre marque. Ces outils permettent en effet de se  brancher sur les conversations que les gens tiennent à propos de votre marque, de votre secteur, ou encore de vos concurrents, et ainsi d’identifier et de temporiser les crises potentielles, dont les fake news.

 

 

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